dimanche 28 octobre 2007

3 générations



Des jumelles dorment sur le dos. Une sur la maman, l'autre sur la grand-maman. Encore maintenant, les jumeaux et jumelles sont considérés comme un malheur dans les familles. souvent ils sont abandonnés.

Outils



Le travail de la terre bat son plein. Le soleil est là durant la journée et le soir, il pleut à flots. Impressionnant de voir à la vitesse à laquelle les cultures poussent. Et c'est avec ces outils uniquement, que la terre est préparée.

Le père Pedro


Depuis 18 ans ce père catholique se bat contre l'exclusion. Jusqu'à aujourd'hui il a créé 18000 maisons en briques, des écoles, un centre de santé, des ateliers de travail etc. Ses villages se trouvent à la périphérie de la ville. Il y plusieurs phases dans la réinsertion. Maison carton, grand dortoir, puis construction de leur propre demeure. J'ai eu la chance de visiter une partie de sa réalisation avec un jeune qui a été sorti de la misère, il y a 14 ans. Il rêve de continuer ses études. J'ai pu assister à la messe dans un immense stade. Quelle fête de musique et de couleurs. Que d'enfants avec la joie de vivre. Moment magique.

Projet agricole








Les parents des élèves sont mobilisés pour l'avancement des travaux. C'est avec joie que j'ai découvert le travail de la terre. Les femmes aiment rire de moi de me voir un peu gauche. D'autres se sont occupés de l'abri pour le compostage. Ici tout ce qui est utilisé est naturel. Les bambous, le chaume, le bois, certaines feuilles de plantes de grasses pour attacher.

Naissance



19 octobre naissance d'un petit prématuré de 7 mois parmi les familles des maisons récemment construites. A la maternité pas de couveuse. Va t'il survivre ? Il n'y a pas de téléphone pour s'informer. Je me rends sur le terrain 10 jours plus tard. Quelle émotion de voir ce petit appelé vainqueur emballé selon la méthode kangourou. A côté de lui des bouillottes d'eau chaude pour qu'il reçoive de la chaleur.

mercredi 24 octobre 2007

Pluie



Le groupe suisse de passage ici vient de repartir. Je découvre l’orage malgache qui dure plusieurs heures avec des averses impressionnantes. C’est samedi et il y a bien longtemps que je n’ai pas eu de jours de repos. Il est vraiment le bienvenu. En plus, bien à l’abri j’apprécie cette eau que je n’ai pas eue depuis 3 mois. Il commence à faire très chaud ici, l’été montre sa face. Mais je me demande bien comment sont les petits chemins de terre rouge détrempés et glissants qui descendent à la rizières ou remontent vers les maisons. J’ai posé la question concernant les toits de chaume. Aucun risque, ils sont absolument étanches durant plusieurs années.

Marie


Regardez ce couple franco-suisse établit depuis 15 ans à Mada. Ils ont adopté 7 enfants malgaches et ont une fille. Ils ont créé une école et s’occupent également des plus démunis. Devant eux, c’est la petite Marie 14 ans qui partira le 1er novembre en Belgique pour une opération qui lui rendra, nous l’espérons, un visage qui ne fait plus peur à tout le monde.

Mais il a fallu l’habituer à la vie européenne, en lui montrant comment dormir dans un lit, seule dans une chambre, se laver sous la douche, utiliser une lavette. Apprendre à manger avec des services à table, assise sur un siège. Ses petits frères dorment sur 2 chaises rapprochées.

Marie, ce fut mon choc culturel du deuxième jour dans le pays. Mais maintenant, Marie me croise, me lance un joyeux bonjour avec son sourire et je l’embrasse !!!

Cap Espérance
















Touché par la misère
des bidons- ville de Tana. Un couple français a été bouleversé. Il a décidé d’agir. Après plusieurs séjours à Madagascar et une première récolte de fonds, ils viennent de terminer en trois mois la première phase du projet. 5 familles ont pu entrer dans leur logement construit de leurs mains. Le premier but étant de former des malgaches dans divers corps de métier. Pour moi ce sont devenus des amis. Leur engagement, leurs partages m’ont beaucoup apportés. J’ai suivi leur projet de près, allant à plusieurs reprises sur le terrain. En plus, ils logeaient au même endroit que moi et nous avons beaucoup échangé.

La maison de Julienne

45 minutes de marche m’ont amenée devant une maisonnette de brique dans une cour de terre battue. Le paysage aux alentours est magnifique. Les rizières devenant de plus en plus vertes, le contraste avec la terre rouge est saisissant. À l’intérieur c’est le dénuement le plus total. Je n’ai pas besoin de vous expliquer, les images sont parlantes. Julienne vêtue proprement explique sa situation. Elle a eu 8 enfants.

Sur les chemins de poussière


Mon temps est occupé à l’école, mais également dans les visites aux familles. Je m’y rends à pied avec le médecin. C’est ainsi que je réalise la distance que les enfants parcourent pour venir à l’école. Au détour des chemins, je découvre le ferrailleur, le charbonnier, le menuisier, la poissonnerie, la petite épicerie. Ce ne sont que de petites échoppes bien délabrées, mais quel charme. Je croise les femmes qui se rendent aux champs, à la lessive. Je vois le zébu que je dois contourner, les habitations et leur intérieur avec poules et cochons.

lundi 15 octobre 2007

Culture

Après une certaine attente, le projet agricole a débuté. Avec les directives d’une technicienne agricole et avicole, le terrain sera productif. Mais il y a du boulot. Ici pas de tracteur, ni de zébu. C’est à la force des bras. Dans un premier temps le sol des ananas sera enrichi, l’apport d’eau amélioré. Il faut tourner la terre pour les cultures maraîchères. Pour cela, il faut attendre un peu de pluie car la terre est trop dure. J'ai planifié les tournus des 100 personnes qui y travailleront. Une comptable me secondera et établira des comptes clairs, car ce n'est pas mon truc. C'est une bonne opportunité de donner du travail aux plus pauvres. Cela entre vraiment dans ma vision des choses. Les gens viennent de loin à pied pour travailler. Il faut encore que je sois un peu souple face à la précision suisse.