lundi 17 décembre 2007

Déco de Noël


Avec grand plaisir, je prends mon pied pour créer avec les moyen du bord. Un chauffeur m’a accompagnée en ville pour les achats. Mais vous ne pouvez vous imaginez les embouteillages. 2 heures pour sortir de la ville de Tana. Pas un feu, pas un giratoire et des policiers inefficaces, malgré leur sifflet strident. Et tout cela pour ne pas trouver des des bougies de réchaud et des fourres plastiques...

Fondue















Elle m’atttendait dans un congélateur et l’autre soir, nous l’avons dégustée. Manger une fondue quand il fait passer 30 degrés, c’est spécial. Mmm! comme elle était bonne.

Cours



Les enseignants apprécient les idées et cours que je leurs transmets. Ils s’étonnent devant le carton de couleur, les craies grasses et tout le beau matériel. Ici pour trouver la moindre chose pour bricoler, il faut vraiment chercher et ceci même à la capitale.

Ecole


Voilà un des bricolages fait ici. Ces masques permettent de faire de l’expression en malgache, de pratiquer le français. Mais la classe étant si petite, tout ce que je fais, je dois le prendre dans ma chambre. Et avec 4 classes, mon chez moi, ressemble à un atelier.

samedi 1 décembre 2007

Coiffeur


Regardez la grandeur des ciseaux. Comment faire une coupe précise. Ce n’est pas là que j’ai pris rendez-vous. Mais j’ai coupé mes cheveux. Ce ne fut pas mal du tout. Lavage des cheveux dans la cour avec de l’eau chauffée sur le feu. Puis coupe dans le salon de la maison familiale. Devinez le prix...1.50.-

Merveilles et senteurs



L'été est là avec sa chaleur et sa floraison. Que de couleurs et d'odeurs. Frangipaniers, étoiles de Noël, cactus, jacarandas avec sa couleur violette, lis des champs, trompettes de Jéricho et bien d'autres fleurs dont je ne connais pas le nom. Avec cela je me régale de mangues de toutes sortes, de litches, d'ananas, de jus de fraises, de grenadelle, de tamarin.

Accident


Larissa 7 ans, élève de ma clase, se retrouve avec une maman paralysée à vie. En faisant une crise épileptique, elle est tombée sur une pierre. Deux fractures des vertèbres découvertes trop tard, font d'elle une paraplégique. En plus tout se paie à l'hôpital. Faute d’argent, elle a été ramenée à la maison. Sans soin, elle est morte le lendemain. La vie est dure ici à Mada. Cette poupée que j’avais reçue pour la donner était vraiment la bienvenue pour une petite consolation.

Classe verte


A deux reprises, j'ai organisé une journée dehors avec à chaque fois deux classes. Déplacement à pieds dans les rizières, à travers les cultures. Nous avons observé, construit avec des éléments de la nature et surtout avons fait des jeux. Pour les enseignants et les élèves, ce fut la découverte.

Drôle de tableau


Des pieds et encore des pieds. Ce sont des découpes de nu-pieds. Ici c’est la meilleure chaussure abordable lorsqu’il pleut. Presque tout ce fait encore à la main pour la fabriquer.

dimanche 28 octobre 2007

3 générations



Des jumelles dorment sur le dos. Une sur la maman, l'autre sur la grand-maman. Encore maintenant, les jumeaux et jumelles sont considérés comme un malheur dans les familles. souvent ils sont abandonnés.

Outils



Le travail de la terre bat son plein. Le soleil est là durant la journée et le soir, il pleut à flots. Impressionnant de voir à la vitesse à laquelle les cultures poussent. Et c'est avec ces outils uniquement, que la terre est préparée.

Le père Pedro


Depuis 18 ans ce père catholique se bat contre l'exclusion. Jusqu'à aujourd'hui il a créé 18000 maisons en briques, des écoles, un centre de santé, des ateliers de travail etc. Ses villages se trouvent à la périphérie de la ville. Il y plusieurs phases dans la réinsertion. Maison carton, grand dortoir, puis construction de leur propre demeure. J'ai eu la chance de visiter une partie de sa réalisation avec un jeune qui a été sorti de la misère, il y a 14 ans. Il rêve de continuer ses études. J'ai pu assister à la messe dans un immense stade. Quelle fête de musique et de couleurs. Que d'enfants avec la joie de vivre. Moment magique.

Projet agricole








Les parents des élèves sont mobilisés pour l'avancement des travaux. C'est avec joie que j'ai découvert le travail de la terre. Les femmes aiment rire de moi de me voir un peu gauche. D'autres se sont occupés de l'abri pour le compostage. Ici tout ce qui est utilisé est naturel. Les bambous, le chaume, le bois, certaines feuilles de plantes de grasses pour attacher.

Naissance



19 octobre naissance d'un petit prématuré de 7 mois parmi les familles des maisons récemment construites. A la maternité pas de couveuse. Va t'il survivre ? Il n'y a pas de téléphone pour s'informer. Je me rends sur le terrain 10 jours plus tard. Quelle émotion de voir ce petit appelé vainqueur emballé selon la méthode kangourou. A côté de lui des bouillottes d'eau chaude pour qu'il reçoive de la chaleur.

mercredi 24 octobre 2007

Pluie



Le groupe suisse de passage ici vient de repartir. Je découvre l’orage malgache qui dure plusieurs heures avec des averses impressionnantes. C’est samedi et il y a bien longtemps que je n’ai pas eu de jours de repos. Il est vraiment le bienvenu. En plus, bien à l’abri j’apprécie cette eau que je n’ai pas eue depuis 3 mois. Il commence à faire très chaud ici, l’été montre sa face. Mais je me demande bien comment sont les petits chemins de terre rouge détrempés et glissants qui descendent à la rizières ou remontent vers les maisons. J’ai posé la question concernant les toits de chaume. Aucun risque, ils sont absolument étanches durant plusieurs années.

Marie


Regardez ce couple franco-suisse établit depuis 15 ans à Mada. Ils ont adopté 7 enfants malgaches et ont une fille. Ils ont créé une école et s’occupent également des plus démunis. Devant eux, c’est la petite Marie 14 ans qui partira le 1er novembre en Belgique pour une opération qui lui rendra, nous l’espérons, un visage qui ne fait plus peur à tout le monde.

Mais il a fallu l’habituer à la vie européenne, en lui montrant comment dormir dans un lit, seule dans une chambre, se laver sous la douche, utiliser une lavette. Apprendre à manger avec des services à table, assise sur un siège. Ses petits frères dorment sur 2 chaises rapprochées.

Marie, ce fut mon choc culturel du deuxième jour dans le pays. Mais maintenant, Marie me croise, me lance un joyeux bonjour avec son sourire et je l’embrasse !!!

Cap Espérance
















Touché par la misère
des bidons- ville de Tana. Un couple français a été bouleversé. Il a décidé d’agir. Après plusieurs séjours à Madagascar et une première récolte de fonds, ils viennent de terminer en trois mois la première phase du projet. 5 familles ont pu entrer dans leur logement construit de leurs mains. Le premier but étant de former des malgaches dans divers corps de métier. Pour moi ce sont devenus des amis. Leur engagement, leurs partages m’ont beaucoup apportés. J’ai suivi leur projet de près, allant à plusieurs reprises sur le terrain. En plus, ils logeaient au même endroit que moi et nous avons beaucoup échangé.

La maison de Julienne

45 minutes de marche m’ont amenée devant une maisonnette de brique dans une cour de terre battue. Le paysage aux alentours est magnifique. Les rizières devenant de plus en plus vertes, le contraste avec la terre rouge est saisissant. À l’intérieur c’est le dénuement le plus total. Je n’ai pas besoin de vous expliquer, les images sont parlantes. Julienne vêtue proprement explique sa situation. Elle a eu 8 enfants.

Sur les chemins de poussière


Mon temps est occupé à l’école, mais également dans les visites aux familles. Je m’y rends à pied avec le médecin. C’est ainsi que je réalise la distance que les enfants parcourent pour venir à l’école. Au détour des chemins, je découvre le ferrailleur, le charbonnier, le menuisier, la poissonnerie, la petite épicerie. Ce ne sont que de petites échoppes bien délabrées, mais quel charme. Je croise les femmes qui se rendent aux champs, à la lessive. Je vois le zébu que je dois contourner, les habitations et leur intérieur avec poules et cochons.

lundi 15 octobre 2007

Culture

Après une certaine attente, le projet agricole a débuté. Avec les directives d’une technicienne agricole et avicole, le terrain sera productif. Mais il y a du boulot. Ici pas de tracteur, ni de zébu. C’est à la force des bras. Dans un premier temps le sol des ananas sera enrichi, l’apport d’eau amélioré. Il faut tourner la terre pour les cultures maraîchères. Pour cela, il faut attendre un peu de pluie car la terre est trop dure. J'ai planifié les tournus des 100 personnes qui y travailleront. Une comptable me secondera et établira des comptes clairs, car ce n'est pas mon truc. C'est une bonne opportunité de donner du travail aux plus pauvres. Cela entre vraiment dans ma vision des choses. Les gens viennent de loin à pied pour travailler. Il faut encore que je sois un peu souple face à la précision suisse.

vendredi 28 septembre 2007

Vacances

Début septembre je suis partie seule, sac à dos, à la recherche d'un petit groupe qui avait envie de vivre une aventure hors du commun. Bien sûr les Malgaches ne connaissent même pas l'existence d'une telle beauté. Eux ne se déplacent que par nécessité, vu l'état des routes et surtout ils ne connaissent pas le terme vacances. J'ai trouvé un groupe de personnes européennes parlant toutes le français . La première étape fut de descendre jusqu'au fleuve la Tsirhimina avec notre guide et sa femme. L'éclatement d'un pneu alors que nous roulions vite, nous donna des sueurs froides. Puis se fut l'embarquement sur 2 pirogues avec nos 4 piroguiers et tout le chargement nécessaire pour 3 jours. Se laisser glisser au gré de l'eau et dans le calme, fait du bien après la vie polluée de la capitale. Découverte d'une nature intacte et la vie des villages accessibles uniquement par le fleuve et totalement isolés en période des pluies est un dépaysement. Vivre hors du temps nous laisse revenir aux sources. Flore, faune variées nous accompagnaient chaque jour sous un autre angle. Dormir sur des plages de sable désertes fut notre campement. Le prochain moyen de transport fut la charrette à zébu. Inhabituel pour nous, mais si commun pour les paysans déjà plus aisés. Prochaine étape la découverte d'un parc avec des formations rocheuses exceptionnelles nous a conduit à prendre une piste avec un 4x4 durant 6 heures. avec évidemment une panne . Mais ils sont si ingénieux pour réparer que l'on peut même rouler sans alternateur . Aïe les freins! Heureusement pas de circulation pas de descentes vertigineuses.
Passages de rivières avec des bacs des plus vétustes me laissent parfois bien songeuse : comment est-ce possible en 2007 ? L'ascension de ces fameux Tsingy a été un défi pour moi et j'ai réussi avec l'aide du groupe et du guide. J'étais fière. Descente au bord de la mer nous a fait passer par la fameuse allée des baobabs. Je dois dire que c'est rudement imposant. La hauteur de ces colosses . Que les hommes sont petits. Nous nous entendions si bien au sein de l'équipe que nous avons décidé de continuer plus loin sur la côte en choisissant un village typique difficile d'accès. Paradis encore vierge de touristes. Mmm mmmm que le poisson les crabes, les calamars étaient frais et délicieux. Et quel accueil ! Trois jours de rêve en prenant comme bouquet final une pirogue à voile pour joindre une petite île déserte recouverte uniquement de sable blanc et entourée d'une eau turquoise avec des poissons multicolores et des coraux. J'ai même trouvé une grosse carapace de tortue. Mais je ne l'ai pas ramenée.
Voilà en raccourci mon périple grandiose.

dimanche 26 août 2007

Administration malgache

L'administration malgache a 50 ans de retard. Pour le renouvellement de mon visa il m'a fallu pas moins de 17 papiers à chercher dans des bureaux et villages différents. En plus, chaque photocopie doit être légalisée par 1-2-3 tampons. Avec tout cela, je ne vais recevoir qu'une attestation provisoire. Je dois encore passer par une enquête policière que j'ai déjà eu en Suisse

Revenons à la petite Marie dont je vous parlais. Elle habite juste à côté dans une seule pièce à 5 Imaginez. Le reste je ne peux même pas le décrire. Sa maman n'a même pas de carte d'identité. Elle est née avec une malformation. Il lui manque une partie du crâne au niveau de l'oeil. La peau et la paupière forment une excroissance. Elle n'a pas pu aller à l'école, car elle fait peur à voir. Un médecin de passage a eu compassion d'elle. Il a décidé de l'opérer gratuitement en Belgique.
J'ai rencontré le responsable de la S.E.L. (service d'entraide et de liaison) Belgique qui a récolté le reste des fonds pour le voyage de Marie et qui venait constater le développement des projets ici à Madagascar.

Pour ma part, je pars voyager ces prochains jours avant la rentrée scolaire.

lundi 13 août 2007

La nourriture

Le camp de 80 jeunes fut très riche en échange. Voir des jeunes se réjouir, danser, rire fait du bien. Mon rôle fut celui de coacher les moniteurs, de travailler la communication et d'être disponible .
L'endroit était magnifique, perdu au milieu de nul part. La vraie difficulté pour moi fut la nourriture. Je ne suis pas difficile, mais elle était vraiment infecte. En plus le manque d'hygiène a rendre un cheval ou un cochon malade me laissait songeuse. J'ai survécu...
Puis se fut ma participation aux jeux des îles. Rassurez-vous, non en tant qu'athlète, mais en tant qu'aide pour l'animation des les enfants dans la ville de Tana. Ces jeux olympiques de l'océan Indien mettent toute la ville en liesse. Mais c'est de mon lit, avec le médecin en train de poser une perfusion que j'ai entendu le feu d'artifice. En effet je fus au plus mal. Heureusement, il existe une hospitalisation à domicile. 3 jours plus tard je fus sortie d'affaire.
Maintenant je suis en convalescence.

jeudi 26 juillet 2007

5 jours

Très vite je me suis sentie à l'aise dans ce centre. L'accueil fut des plus chaleureux. Invitation chez les uns les autres. J'ai également la chance d'être entourée, dans un endroit sécurisé et je dirais propre et même riche. La pauvreté, juste à côté est presque insoutenable pour nous en tant qu'européens. Il faut savoir se préserver et s'habituer petit à petit. Même en le sachant bien, j'ai eu mon choc culturel avec une fillette de 14 ans Marie. Je vous en reparlerais plus tard lors d'une prochaine conversation.

Je profite pour l'instant de dormir, dormir et encore dormir. J'en sens réellement le besoin.

J'ai la chance de vivre en dehors de Tana. Je ne me rappelais plus la pollution en m'y rendant hier.

La semaine prochaine je pars à Mantasoa pour un camp d'ados.

Alors à bientôt.

jeudi 19 juillet 2007

Dernière nuit


Eh oui. Elle sera très très courte. Il reste encore quelques détails à régler. Le départ est pour demain soir. Ce fut vraiment un marathon pour tout terminer. Préparer 100 kg de bagages qui seront acheminés en octobre, c'est lourd...
Merci à tous ceux qui ont oeuvré d'une manière ou d'une autre. Merci à celles qui ont poutzé l'appart, fait du repassage, concocté un repas. Ceux qui ont bricolé. Votre aide a été précieuse.

De tout coeur un chaleureux merci pour vos dons. J'ai récolté 2500fr.

Merci au service dentaire de l'école et au docteur Halbritter pour les brosses à dents et les dentifrices que j'emmène.
Je quitte l'été pour l'hiver qui cette année est particulièrement froid à Tana.

lundi 25 juin 2007

Projet agricole


Super, j'ai lâché les béquilles et je peux presque... courir. Pour ceux qui n'avait pas saisi, j'ai eu un petit accident en recevant un dossier de chaise sur mes deux tendons. Cherchez pas plus, c'est compliqué. Il fallait choisir la rouge, en bois massif. Les jours approchent et c'est un peu le stress, mais je vais y arriver. Avant de partir, j'ai également mis sur pied un financement pour un projet agricole en vendant des petits sachets de riz et de vanille En effet l'école où je vais, offrent deux repas par jour aux 120 enfants. Les cultures permettront aux parents de s'investir dans ce programme.

lundi 11 juin 2007

Patience



A vous de choisir celle mon histoire.
Celle qui m'offrit l'avantage d'avancer dans mes préparatifs. Grâce à elle, mon visa a failli retourner à Genève.
Je me retrouve donc avec l'abbé Quille et même deux pour soulager mes tendons. C'est le pied !

samedi 12 mai 2007

Projet

Après avoir déposé un projet pour obtenir un congé sabbatique en automne 2006, j'ai reçu une réponse positive fin février. C'est à Madagascar que je vais partir pour 6 mois.
En 1999, j'y ai séjourné et j'ai eu le coup de coeur pour ce pays et pour sa population si accueillante. En même temps j'y ai découvert une très grande pauvreté. Jamais je n'aurais pensé que cela puisse se réaliser un jour.
vais-je ? Dans la banlieue de la capitale Antananarivo.
Que vais-je y faire au juste ?
  • De l'enseignement dans une école pour enfants défavorisés, plus particulièrement les branches créatives du fait qu'ils parlent malgache. De l'encadrement au sein des enseignants et des cours de français.
  • Du développement personnel auprès des adules et spécifiquement dans la relation d'aide.
  • De la prévention auprès des jeunes
Si vous voulez en savoir plus cliquer ici

mardi 8 mai 2007

C'est parti !



Fin février, la réponse tombe. C'est ok ! Le projet est accepté, mon congé sabbatique est accordé. Je peux partir à Madagascar. C'était fin septembre que j'avais remis un dossier expliquant ce que j'y ferai : du travail scolaire, du développement personnel en relation d'aide et de la prévention des dépendances auprès des jeunes. Quel programme. Je me sens bien petite devant ce défi...